Dav Id

Photographe Auteur

De la couleur, mais surtout du noir et blanc...paradoxal pour quelqu'un comme moi qui assume totalement l'utilisation du numérique pour la prise de vue, comme pour son développement? Peut être pas ...

Dav Id qui es tu?

Né en Janvier 1973 à Narbonne. A la suite de la séparation et du divorce ma mère s'installe dans le Mazametain en 1981... mais est-ce important finalement? Nous verrons bien...à cette époque, je ne suis pas autorisé à toucher un appareil photo, mes grand parents maternels ont un moyen format Kodak, le Brownie Flash et ma mère un 110, le Indo Fura 110 XA... je suis très intéressé par l'objet, mais hélas je ne peux pas l'utiliser, l'argentique est encore cher...

Le début des années 80 c'est aussi l'arrivée de l'ordinateur personnel dans les foyers. 1982...tout change, enfin je croyais, à presque 10 ans je viens d'avoir mon premier appareil photographique offert par mon oncle pour la Noël, un AGFA mini, le 26 Décembre au petit matin, j'arpente déjà les rues de Narbonne avec mon petit trésor, à ce moment là, et c'est peut être mon erreur, je ne pense qu'a déclencher et faire avancer le film, je fixe un peu tout et n'importe quoi...et surtout j'attends plusieurs mois avant de faire développer le film et faire tirer les photographies...Les quelques photographies "réussies" sont brunâtres et pas spécialement belles. Cette année là j'apprends aussi à développer et tirer des contacts noir et blanc, malgré l’intérêt que je porte à cette pratique la déception due à mon manque de réussite est telle que je m'éloigne de la photographie pour me rapprocher de l'informatique, Sinclair ZX 81, Philips VG5000, Matra Alice 32, Matra Alice 90, Thomson TO7-70 ... vont l'un après l'autre s'installer dans le salon ou ma chambre. Les années collèges sont bien entamées, et pour garder les souvenirs d'un voyage de fin d'année, ma mère m'offre un Kodak Disk4000, l'appareil est tout automatique, ah la simplicité...sauf que le flash se déclenche un peu quand il veut et donne souvent des clichés surexposés...L'impression que je veux de la photo, mais qu'elle, elle ne veut pas de moi....Le Kodak Disk restera au fond d'un coffre de ma chambre. A cette même époque mon père habite Castres, dans un appartement Rue Henry IV et, quelques dizaines de mètres plus bas il y a un photographe, aussi, lorsque je m'ennuie je passe régulièrement devant sa boutique. En vitrine du matériel photo et vidéo du neuf et de l'occasion. J'aurais bien aimé investir dans un boitier, certains Pratika sont accessibles aux petits budgets, mais mes échecs précédents me donnent à réfléchir...pas de reflex pour l'instant, un Polaroid Impulse et un Fuji 35mn le DL-10 me suffiront. Vacances, théâtre, armée etc... ils m'accompagneront de nombreuses années. Malgré tout je continue à passer chez ce photographe et j'y prends régulièrement les brochures qu'il met à disposition dans un petit escalier qui mène à son studio. Phox, Canon, Nikon, Minolta...à l'époque pas d'internet et ces dépliants publicitaires étaient la façon la plus économique pour moi d'effectuer une veille technologique sur le sujet mais aussi sur les tarifs partiqués. Tous les domaines de la photographie étaient abordés et parfois même des techniques étaient détaillées. Inconsciemment une brochure va influencer énormément ma façon de voir la photographie, cette brochure c'est une Ilford, la brochure est mate blanche carrée luxueuse, mais surtout chacun des clichés qui y sont reproduis en noir et blanc sont sublimes. Je veux faire du Noir et Blanc! La photographie argentique est une pratique coûteuse, boitier, objectifs, films, développement, tirage...je n'ai pas les moyens d'acheter du Ilford, ce sera du Kodak avec le TMY 5053(T-MAX 400pro).  

Début des années 90, j'ai envie d'évoluer et je décide de faire le grand saut, le boitier Réflex, je m'équipe alors de mon premier boitier Canon argentique un EOS620, je ne le paye pas trop cher d'occasion, mais il a un "petit" défaut, l'obturateur ne peut pas descendre en dessous du 1/60e par seconde. Pour certaines photographies à grande ouverture, avec mon T-MAX à 400 je surexpose ou brûle quasiment toujours le film, je teste un film noir et blanc à 100iso et je suis toujours surexposé dans certaines conditions. Il me faut un film qui soit très peu sensible, mon photographe me dit qu'il en a un, mais il est en couleur le Kodak EKTAR 25 et là...whaouw...ce film me fera vraiment apprécier la couleur et je recherche encore parfois ce rendu. Jusqu'en 1999 je vais utiliser le DL10 pour sa compacité et l'EOS 620 pour toutes ces possibilités qu'offre un Réflex. Cependant tout cela à un coût et pour le réduire je fait faire les développements et tirages par correspondance ou en grande surface, la qualité se dégrade, je ne maîtrise pas, pour des raisons économiques toute la chaîne...mais il se passe quelque chose de nouveau dans le milieu de la photographie qui pourrait réduire considérablement mes coûts tout en me permettant d'avoir une meilleure maîtrise...

Le Numérique...

Fin des années 90, la photographie évolue et la photographie numérique commence à se démocratiser. J'observe avec intérêt cette nouvelle façon de voir le prise de vue, le numérique, en qualité, est loin de rivaliser avec l'argentique, mais il offre d'autre avantages, l'instantanéité avec la possibilité de vérifier tout de suite la prise de vue, l'économie, on ne tire que les photographies qui nous intéressent et nous n’utilisons plus de film. Cependant les capteurs numériques ont encore des résolutions qui ne permettent pas encore l'agrandissements qui permet d'apprécier un tirage à la valeur que je peux lui donner. Pourtant je décide d’acquérir mon premier compact numérique, un Olympus C900 Zoom, viendra par la suite un Minolta Dimage Z3, la satisfaction n'est pas de mise, certes je peux prendre plus de clichés sans me soucier de l'aspect financier mais la qualité n'est pas à la hauteur de mes attentes. Fin 2006 je décide de passer au reflex numérique "Grand public" le Canon EOS 400d et en parallèle je prends un reflex APS le Canon IX en kit avec le EF24-85 f:3,5-4,5, j'utiliserais le même objectif sur les deux boîtiers. Le passage au Réflex numérique sera pour moi une grande évolution, je découvre de nouveaux horizons et il m'ouvre enfin la porte à plus de créativité. La qualité sur écran est satisfaisante et les tirages papiers plutôt bons, pour l'instant je n'agit pas sur le développement numérique et j'effectue certains tirages papier sur une petite imprimante à sublimation de Canon, la Selphy CP510 . Je conserve tout de même encore une préférence pour l'argentique. Les années se suivent et je me détourne un peu de la photographie, ayant d'autres priorités...je suis tout de même à la veille d'un marché qui évolue très rapidement, j'assiste à la grande percée de la photographie numérique au début des années 2010. Fin 2015, des événements personnels vont faire que je vais avoir envie de revenir à mes passions délaissées. Pour moi la photographie est un moyen d'expression, et malgré les difficultés j'ai un besoin de m'exprimer positivement sur ce que j'aime et d'une façon que je maîtrise peut être un peu mieux que d'autres moyens d'expression. Je reprends progressivement la photographie avec le numérique. Dans le monde de la photographie les avis sont très partagés, beaucoup de puristes ou conservateurs ne prônent que l'argentique et d'autres voient les possibilités qu'offre le numérique et, comme pour les religions ou la politique, les débats peuvent être très passionnés. J'ai au début de pars mon expérience du mal à me positionner. Il y a ces photographes qui ont ce coté conservateur voir élitiste qui ne jurent que par l'argentique et j'ai l'impression qu'en me positionnant sur le numérique je vais sortir de cette "élite", mais ai je vraiment envie d'en faire partie. Les arguments peuvent être parfois justifiés, par exemple le fait de développer sois même par la chimie ses films et les tirer. Il est vrais qu'il y a une relation à la technique, aux objets qui ont fait de la photographie argentique ce qu'elle est. Cette recherche, cet inconnu qui se révèle parfois avec surprise. Mais pour autant est il justifié de dénigrer, comme c'est souvent le cas le numérique? J'ai souvent l'impression que les ayatollah de l'argentique ne s'y sont pas essayé. J'entends des "c'est trop facile", "le programme ou l'ordinateur fait tout", "les photographes numériques n'ont aucun mérite"...il est difficile de pouvoir évoluer vers le numérique lorsque l'on entend ce type de remarques. Malgré tout certains photographes, des générations plus anciennes, car paradoxalement les plus passionnés par l'argentique que j'ai pu rencontrer étaient généralement de générations jeune, sont très enthousiastes par ce que peux apporter le numérique, certains me disent "si nous avions eu vos possibilités..." comme s'ils avaient eu durant toutes ces années de pratique certaines frustrations...Je choisirait alors le numérique et assumerait alors pleinement ce choix, je ne veux pas savoir si c'est un mauvais ou un bon choix, c'est mon choix. Et il me permettra de m'exprimer avec toute la liberté que j'attends dans l'exercice de ma passion. Aujourd'hui cela me fait sourire ces personnes qui essaient de nous convaincre que l'argentique est l'essence même de la photographie, qui prônent la liberté mais qui parfois dans certaines situations peuvent en manquer. Non la photographie numérique n'est pas impersonnelle, non les filtres n'ont pas étés inventés avec le numérique, non le montage photographique n'est pas lié au numérique, il se pratique aussi en argentique, certes avec plus de difficultés, mais les facilités que nous offre le numérique n'enlèvent en rien notre talent ou créativité, bien au contraire. Nous pouvons découvrir de nouvelles libertés et laisser encore plus libre cours à notre créativité. Ce qui est le plus important c'est de donner une âme à nos créations photographiques et c'est ce à quoi je m'emploie jours après jours. Comme beaucoup de photographes auteurs j'ai des moyens financiers limités, je ne peux en l'occurrence pas vivre de ma passion mais j'en ai d'autres comme agir et donner un sens à mes activités. Ces dernières années j'ai réorienté mon parcours professionnel pour qu'il se retrouve plus en harmonie avec mes valeurs dans les domaines de l'environnement, la sécurité et la qualité. Réduire l'impact environnemental des activités de mes employeurs mais aussi de mes activités personnelles est devenu primordial. Je crois plus à l'action de chacun plutôt que d'attendre après les "bonnes volontés"  de politiques clientélistes. Je crois que c'est à chacun d'agir au quotidien, de réfléchir aux solutions qui permettront d'offrir un monde meilleurs à nos enfants. Le numérique à mon niveau, de photographe auteur, est une solution moins impactante que l'argentique et sa chimie (films, développement…). Deux boitiers réflex numériques un plein format un APS-C, un "photophone", un mini drone, un trépied quelques filtres et quelques objectifs sans prétention, une chaine bien calibrée et c'est parti pour une belle aventure...partager ma vision tout en essayant de tirer le meilleur parti de ce matériel. Voila, vous devez me connaitre un petit peu plus au travers de cette petite présentation...je terminerais juste avec trois petits points, trois petits points qui veulent dire que rien n'est jamais terminé et que des chemins encore inconnus restent à explorer, à bientôt, ici ou ailleurs...